Autremonde regorge de jeunes bénévoles. Elle appelle alors ses 400 adhérent·es à rejoindre d'autres associations en sous-effectif comme les Enfants du canal ou encore la fondation de l'Armée du salut. Pour cette dernière, même si son second centre à Jaurès (XIXe arrrondissement de Paris) reste ouvert, il demeure menacé de fermeture. Le voisinage s'est plaint auprès de la mairie de l'attroupement de sans-abri autour du centre. L'association a donc fait appel à des bénévoles pour veiller à ce que les équipes soient vigilantes aux distances.
Autre décision pour éviter les contacts: se limiter aux activités de première nécessité. «Nous nous sommes restreints à l'accueil café, l'impression d'attestations et l'accès à l'hygiène (douches et toilettes). Nous avons suspendu l'accompagnement social et même interdit la possibilité de recharger les téléphones», raconte le directeur.
Il en est de même pour les Restos du cœur, qui au départ n'avaient même pas de masques. «Il a été décidé que les personnes accueillies ne devaient plus rester sur le site. C'était la seule solution pour continuer à distribuer des repas, même si cela crée une distance entre bénévoles et personnes accueillies qui n'existe généralement pas sur nos distributions, admet Guilhem Tabarly. Nous nous sommes focalisés sur la nourriture sous la forme de paniers-repas. Fini les soupes et cafés qui contribuent en temps normal à créer du lien social.»

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Des chambres d'hôtel réquisitionnées suite ici
Le ministère de la Cohésion des territoires a annoncé la mobilisation de 7800 places d'hôtels supplémentaires en plus des places pérennes financées par l'Etat. 2800 places d'accueil dans des centres d'hébergement spécialisés, destinés à accueillir les personnes atteintes des symptômes du Covid 19 , mais ne nécessitant pas d'hospitalisation, devraient aussi être ouvertes.
Le 3 avril, il a annoncé la mobilisation de 7800 places d’hôtels supplémentaires en plus des places pérennes financées par l’Etat. Une action qui a été réalisée en partenariat avec les collectivités et les associations. Les associations alertent cependant sur le fait que ces chambres ne sont pas adaptées pour les familles confinées.
Par ailleurs, l’Etat a mis en place des « structures de desserrement », appelées de leur voeu par les associations. 73 centres d’hébergement spécialisés, destinés à accueillir les personnes atteintes des symptômes du Covid 19 , mais ne nécessitant pas d’hospitalisation, ont été ou vont être ouverts dans 60 départements, ce qui représentera 2800 places d’accueil.
Des chèques services pour les sans-abris
Enfin le ministère du logement et de la ville a lancé le 1er avril un dispositif exceptionnel de distribution de chèques services pour permettre aux personnes sans domicile d’acheter des produits d’alimentation et d’hygiène pendant la crise sanitaire. Ce dispositif devrait bénéficier à 60.000 personnes sans domicile, pour un budget de 15 millions d’euros. D’un montant de 7€ par jour, ces chèques seront distribués par des associations et les préfectures seront chargées de l’organisation et la coordination du dispositif. Même si les associations d’aide alimentaire tentent de rester présentes, parfois aidées par les collectivités, la distribution sur le terrain est parfois compliquée, ce qui rend le dispositif nécessaire.
La plupart des collectivités se sont également mobilisées pour mettre à disposition des locaux pour les personnes sans domicile, à l’image de Grenoble, Montreuil, Saint-Etienne…
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Journée des Morts de la rue ; 31 mars
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